Le royaume Kôngo
Le royaume de Kôngo était un empire de l'Afrique du sud-ouest, situé dans des territoires du nord de l'Angola, de Cabinda, de la République du Congo, l'extrémité occidentale de la République démocratique du Congo et d'une partie du Gabon avec le littoral de l'océan Atlantique pour l'exploitation du sel marin et des coquillages "N'kodia" qui étaient la monnaie courante en Mbanza Kongo.
Au nord, il y avait le royaume Téké, au sud le royaume Luango.
L'Empire Kongo était un État très développé, avec un large réseau commercial. À part les ressources naturelles et l'ivoire, le pays fondait et commerçait le cuivre, l'or, les vêtements de raphia et la poterie, disposait d'une monnaie et de finances publiques.
Mais surtout, il pratiquait l'agriculture, la chasse et l'élevage. Il était organisé en castes, avec cependant une structure relativement souple. On pouvait par exemple apprendre un métier de son choix en intégrant l'une des grandes écoles du pays ( Kimpasi, Kinkimba, Buelo et Lemba). Ces écoles formaient l'élite Kongo.
La capitale Mbânza Kôngo, appelée Zita-Dya-Nza (« nœud du monde »), où résidait le Mwene, fut renommée San Salvador pour les Portugais. Mbanza Kongo se traduit par "capitale de Kongo".
Un calendrier bâti sur la « semaine » de quatre jours était en vigueur :
« Semaine » = 4 jours ;
Mois = 7 « semaines » ;
Année = 13 mois + 1 jour.
Avec la venue du christianisme, le calendrier chrétien a pris de plus en plus la place de ce calendrier.
La monnaie :
Les coquillages,appelés nzimbu, étaient utilisés comme monnaie. Les nzimbus étaient calibrés au tamis de façon à constituer des paniers de valeurs, le funda soit mille unités les plus petites, le lukufu valant mille fundas, l'imbonde valant mille lukufu. Les nzimbu ont été peu à peu supplantés par les cauries.
La capitale du Kongo, São Salvador, gravure de 1746
Puissance des rois avant la colonisation
En 1654 le père Jérôme de Montesarchio en promenade au kongo dia Mbe rencontra pour la première fois le roi Makoko, après quelques démonstrations du Makoko, le père Jérôme dit: " j’ai vu Makoko avec mes yeux ; l’homme qui a la puissance de se transformer en fourmi ou en toute chose qu’il veut." D'autres récits parlent des facultés de téléportation et de bilocation.
