Soutien aux projets de solidarité au Congo Brazzaville
Pour faire un don pour une aide sociale, matérielle ou logistique, utilisez le lien :
http://www.ngunza.org/kabu.htmlQui sont les kémites ? les bantus ? les Kongos ? *
* Toute information est à vérifier par vos soins...
KONGO est un nom universel, car il est le nom du Grand Dieu KONGO KALUNGA, AKONGO, dont l'énergie domine le système solaire.
KONGO est le nom qui servait à désigner la Religion Solaire de l'Egypte antique, Kemet d'où le nom kémites.
La trinité de Dieu se décline en Intelligence créatrice, Amour et Pouvoir. L'Intelligence de Dieu a créé l'univers, Son Amour le conserve, tandis que Son Pouvoir le gouverne. "ma kuku ma tatu" renvoie aux trois pierres qui soutiennent la marmite.
NE MBUMBA, c'est Dieu en tant qu'Intelligence Créatrice. Il est le Dieu Omniscient. KIMAZAYU le pouvoir scientifique. MBUMBA LU WA Dieu créateur solaire des Egyptiens, Râ dieu du soleil.
NE KONGO KALUNGA, c'est Dieu en tant qu'Amour et Sagesse qui rassemble et conserve l'univers. Il est le Dieu Omniprésent. KIMPEVE le pouvoir spirituel.
NE MPUNGU, c'est Dieu suprême, souverain en tant que Pouvoir qui gouverne l'univers visible et invisible. Il est le Dieu Omnipotent. KIMAYALA Le pouvoir politique.
NZAMBI A MPUNGU LULENDO Nzâmbi, du kôngo Nza (qui procède de l'élévation, plan manifesté, monde) et mbi (qui à trait à une vibration basse, au plan physique dense). Etymologiquement Nzâmbi signifie ce qui opère l'élévation de ce qui est de vibration basse.
De la matrice Ngum énergie primordiale a émané le fluide wumba, mbumba soleil source de vie et mamba l'eau nécessaire à toute la création.
La pratique spirituelle de tradition Kôngo permet à la vibration fondamentale Ngum de se manifester sur le plan physique Nza par l'énergie Ki (ka des Egyptiens antiques). Cette pratique d'élévation spirituelle est initiatique : c'est le KINGUNZA. Les cérémonies lokela se font dans des groupes nommés dibundu, mbongui za kimpeve. http://fr.wikikongo.net/index.php?title=Kingunza
Le régent de la sphère spirituelle Mbanza Kôngo ya Mazulu, Nsinda Mpandu est Muanda Kôngo (Christ du Kingunza).
Dans les temps de l'ancien Royaume Kôngo dia Ntotela, l'aristocratie spirituelle LEMBA était entièrement issue du Kingunza.
On distingue actuellement Kingunza kia kikulu qui ne fait référence qu'à la tradition de Kôngo et kingunza kia nsangui qui procède d'un syncrétisme avec le christianisme.
Il faut remonter à la colonisation pour comprendre les sources KIKULU et les clivages.
Au XVI e siècle, les esclaves provenaient des royautés tribales africaines issues de Sénégambie et des régions du golfe de Guinée. Les premiers esclaves victimes de la traite négrière étaient principalement Wolofs, Peuls, Mandingues, Sérères, Mossis, Yorubas et Haoussas. Les Bantous furent aussi déportés lors de la conquête de l'Angola par les Portugais dès 1575.
Dans le livre " De la traite à la colonisation, les Portugais en Angola" de Randles, il est précisé que de 1575 à 1578, les Portugais achètent au roi d'Angola 12000 esclaves par an sous la bénédiction des pères jésuites qui veulent commencer l'évangélisation après l'assujétissement. Dès 1580, le pouvoir indigène est affaibli, les Portugais tuent et pillent, font des razzias pour trouver de plus en plus d'esclaves.
Des luttes persistent , comme celle de la reine Nzinga qui tient en échec les coalitions portugaise, néerlandaise et britannique de 1626 à 1648 et freine l'expansion du commerce des esclaves.
En 1665, les colons portugais montent une expédition contre le royaume pour s'emparer de ses mines. Les Portugais sont victorieux, le Manikongo Antonio 1er est décapité et sa tête est enterrée dans une chapelle située sur la baie de Luanda au cours d'une cérémonie religieuse, tandis que la couronne et le sceptre du Kongo sont envoyés à Lisbonne comme trophée.
Après cette fatidique bataille d’Ambuila, survenue en octobre 1665, des sursauts nationalistes prennent une forme religieuse comme lors de la croisade de la prophétesse Kimpa Vita. 
Issue d'une famille de la noblesse Kongo, Kimpa Vita est reconnue, dès sa jeunesse, comme nganga marinda, intermédiaire entre les hommes et le monde des esprits ; elle est initiée au sein de la société secrète dite kimpasi. La société kimpasi avait pour mission de délivrer les gens des forces du mal à travers des cérémonies d'exorcisme appelées mbumba kindonga.
En 1703, Ndona Béatrice Kimpa Vita entreprend une campagne pour le retour du roi Pedro IV dans la capitale du Mani kongo. Elle veut que le peuple se libère du joug des puissances coloniales qui n'apportent que désolation et anarchie au peuple kongo en proie à la traite, au pillage et au dépeuplement. Elle annonce l'avènement des temps nouveaux et le retour à l'âge d'or du royaume kongo. Ayant des prémonitions (dans une vision ou message prophétique, saint Antoine de Padoue lui aurait ordonné d'unifier et libérer les Kongo), Kimpa vita élabore un enseignement religieux purificateur luttant contre le désordre moral, les objets de superstitions et les fétiches. Elle a le pouvoir de soigner les malades et d’aider aux bonnes récoltes et à la fertilité. Ses disciples les Antoniens, portent des feuilles du nsanda (Ficus psilopaga), ce solide arbre synonyme de puissance. Investie de la puissance des ancêtres (nkulu) et des forces de la nature (nsi), elle prêche autour d'elle la formation d'une société basée sur l'amour louzolo et met en place une Eglise, disposant de messagers qui portent sa parole de village en village dans chaque province du Kongo. Kimpa vita acquiert une grande autorité sur les notables et une grande partie de l'entourage du roi ainsi que sur ses fidèles qui la vénérent comme une sainte,.
Etant devenue une menace sérieuse contre le règne colonial établi, elle est pourchassée par les missionnaires capucins qui, voyant son influence gagner du terrain, font alliance avec le roi destitué Pedro IV contre elle . Les dissidents sont emprisonnés et elle est arrêtée et jugée par le Conseil Royal des Capucins italiens. Accusée d'hérésie et considérée comme une ennemie du roi , elle est condamnée avec Barro son compagnon à être brûlée vive au bûcher dans la ville d'Evolulu. Elle meurt le dimanche 4 juillet 1706 à l'âge de 22 ans avec son nourrisson.
De 1788 à 1840, de 85000 à 135000 esclaves quittent l'Angola annuellement. L'esclavage n'est officiellement aboli dans la colonie qu'en 1878. Les Portugais ont continué la traite illégale jusqu'au XIXe siècle (4,6 millions d'esclaves).
La traite négrière a prélevé en Afrique environ 15 millions d'êtres humains dont un tiers de femmes (toutes destinations confondues).
La mortalité au cours de la traversée en bateau était en moyenne de 15% du total des captifs embarqués, soit environ 2 millions de disparus en mer. Selon l'historien Ki Zerbo pour un Africain vendu en Amérique, 4 autres étaient morts entre le moment de la rafle et le débarquement.
Esclaves entassés dans la cale d'un navire négrier.
La traite et les conflits qu'elle entraîna dépeuplèrent tout le royaume Kongo et les densités de population qui étaient de 35 hab/km² avant la traite chutèrent à 5 hab/km² au début du XIXe siècle.
On imagine bien que l'organisation du royaume kongo ainsi que le lemba (pouvoir aristocratique spirituel) ont été complètement destructurés et anéantis. Les croyances en Nzambi A Mpungu, aux esprits tutélaires, aux mânes ont été étouffées et remplacées par la religion des missionnaires.
Des frontières artificielles imposées par les colons ont redessiné et divisé le royaume. À la conférence de Berlin en 1884-1885, les puissances européennes se partagent l'Afrique ; le Portugal, s'appuyant sur des traités antérieurs signés avec l'Empire Kongo, revendique une souveraineté sur ses territoires de l'Angola. Léopold II de Belgique reçoit, à titre personnel, deux millions et demi de kilomètres carrés qui deviendront le Congo Kinshasa. Au nord-ouest de l'État ainsi formé, 500 000 km² revinrent à la France (il s'agit du Congo -Brazzaville).
Suite à la dislocation du royaume, affaibli par la traîte négrière et la division arbitraire du continent noir à Berlin en 1885, différents groupes se sont retrouvés de part et d’autre des frontières des Etats de l’Afrique centrale : Kongo-Kamba, Kongo-Teke, Kongo-Lari, Kongo-Sundi, Kongo-Bembe, Kongo-Kuni, Kongo-Vili, Kongo-Boko, Kongo-Gangala... Ces divisions se réfèrent plus à une réalité administrative plutôt qu'ethnique, dans l'optique des colons qui était de diviser et d'éclater l'unité territoriale pour mieux régner.
